Comment s'habillait-on au Moyen Âge ? Voilà une des questions à laquelle est capable de répondre Chloé Steinier, une passionnée par la reconstitution historique, spécialisée dans les tissus, qui a récemment donné une conférence et animé un atelier au Famenne Ardenne Museum de Marche.

Alors que Maurice Evrard vient de fêter ses 100 ans à la maison de repos de Chanly, les résultats des fouilles qu'il a dirigées durant 30 ans sur le cœur historique de Wellin continuent à susciter analyses, interprétations et découvertes. Chloé Steinier, reconstitutrice spécialisée dans l'histoire des textiles et des vêtements était récemment l'invitée du Famenne Ardenne Museum, qui abrite les trésors mérovingiens découverts à Wellin, pour son cycle de conférences.

Chloé Steinier n'est pas archéologue mais elle travaille régulièrement avec eux. Elle s'est spécialisée dans l'étude des textiles médiévaux, de leurs représentations et de leur fabrication. Au départ des artefacts découverts dans les tombes de Wellin, et spécialement les tombes Mérovingiennes, dont celle de la "Dame de Wellin", une personne probablement de haut rang et qui fut enterrée avec de somptueux bijoux , Chloé Steinier retrace l'histoire des tissus, des outils servant à leur production et des parures qui les accompagnaient. Les divers procédés de teinture ont aussi retenu toute son attention.

Qui dit "tissu" pense souvent laine mais cette dernière est bien loin d'être la seule fibre à servir à l'habillement.

"On va avoir beaucoup de laine ; c'est principalement ce que l'on a comme vêtements 'par-dessus'. Mais on va avoir des chemises et des tuniques par dessous, qui vont être travaillées en lin, en orties également, on peut retrouver des fibres végétales assez importantes. Mais ça reste la soie pour les très, très riches.", Chloé Steinier, Reconstitutrice spécialiste des tissus, asbl LudOtium

Toujours au musée de la Famenne, Chloé Steinier proposait il y a peu de poursuivre l'expérience en créant soi-même son tissu au départ de fils de laine. Après un bref rappel historique, le petit groupe est séparé en deux ateliers et l'on comprend vite que le métier à tisser automatique fit faire un considérable bond en avant à nos garde-robes...